I. Une ombre
Il était 23h30 à peu près quand je décidai de quitter la fête. Tous ces bruits, ces jeunes
qui criaient et Bastien qui, d'un retour de tête, vomit sur mes chaussures. C'en était trop!
La maison derrière moi s’effaçait aux profils d' arbres épais. Il me fallait marcher au moins vingt bonnes minutes pour atteindre la gare, aux abords de la forêt. Et j'étais juste, car si je loupais le train, je devrais dormir sous les étoiles.
Le ciel était magnifique ce soir là, mais il faisait un temps à grelotter à la moindre brise !
La lune était ronde et scintillait. Elle dessinait des bras, caressant mes chevilles par l'ombre de ces arbres menaçants. Je n'étais pas rassuré d'entendre le chant du hibou qui me traquait. Ma carrure fine, dénuée de muscle ne me permettrait pas de me défendre contre quoi que ce soit d'imposant!