mardi 27 octobre 2015

Un cri dans les bois

I. Une ombre 


Il était 23h30 à peu près quand je décidai de quitter la fête. Tous ces bruits, ces jeunes 
qui criaient et Bastien qui, d'un retour de tête, vomit sur mes chaussures. C'en était trop!

La maison derrière moi s’effaçait aux profils d' arbres épais. Il me fallait marcher au moins vingt bonnes minutes pour atteindre la gare, aux abords de la forêt. Et j'étais juste, car si je loupais le train, je devrais dormir sous les étoiles.
Le ciel était magnifique ce soir là, mais il faisait un temps à grelotter à la moindre brise !

La lune était ronde et scintillait. Elle dessinait des bras, caressant mes chevilles par l'ombre de ces arbres menaçants. Je n'étais pas rassuré d'entendre le chant du hibou qui me traquait. Ma carrure fine, dénuée de muscle ne me permettrait pas de me défendre contre quoi que ce soit d'imposant!


Me voilà à mi-chemin. Mon sweat à capuche rouge et mon short trop court me protégeaient tant bien que mal du froid nocturne. 
Le silence était maintenant autour de moi, si bien que je décelais le moindre petit craquement de bois à 10km! Pour apaiser mes craintes grandissantes, je glissai la main dans la poche pour en sortir mes écouteurs. Et avant même de placer l'un deux dans mon oreille, un bruit dans le feuillage me fit tressaillir.
Figé sur place, mes pieds refusaient de m'obéir et j'étais là, droit comme une statue. Le temps se mit à s'arrêter et le silence était complet. Je me suis alors demandé « qu'est-ce que je fais? Où suis-je? Où vais-je? »
Cela me parut une éternité pour que mes jambes grelottantes se décident à bouger de nouveaux. A pas léger, j'écrasais les cailloux comme on marche sur des œufs. Je sentais un regard peser sur mes épaules, cela me fit accélérer la cadence. Pas après pas, la présence se manifestait de plus belle dans mon esprit, jusqu'à ce qu'un cri bestial émanant d'entre les arbres conforta ma tête que c’était bien réel. C'est là que je su que j'étais bel et bien la proie de quelque chose de sauvage et féroce à en juger la puissance de ses menaces. 
Mes pieds se sont mis à filer droit, telle une flèche. J'avais l'impression d'être sur un tapis de course plongé dans une pièce sans lumière. Je fonçais !
Qu'est-ce que c'était que cet animal? Comment allais-je m'en tirer? Il me restait pourtant un bon bout de chemin à parcourir. 
C'est alors, qu'au cours de ma fuite, je sentis un souffle bouillant brûler ma nuque à répétition, comme un chien haletant. Des larmes ont inondé mes yeux si bien que j'avais l'impression d’être plongé dans un rêve flou. Et la bête ne me laissa pas tranquille. Elle continuait de me poursuivre, et taquinait chaque parcelle de mon corps en l’effleurant d'une touffe de poils sèche, presque tranchante.
Pourtant, je ne la voyais pas! Mais je la devinais ...
Je me mis à crier à l'aide. Je criais si fort que j'en crachais mes poumons. N'ayant plus de souffle à cause de la course, je n'avais pas d'autre choix que de m'arrêter et de me blottir sur mes genoux. Epuisé, immobile, accroupi, je repris mon souffle pour pousser un dernier cri, et, avant même pouvoir décharger la peur coincé au fond de ma gorge, une énorme main agrippa ma bouche. C'était une main d'homme (enfin, plus ou moins). Elle avait le gout et l'odeur du feuillage d’automne.
Elle m’entraîna alors dans la verdure, d'une vitesse impressionnante! Je sentais le bois, les feuilles flageller mon dos.
J'étais traîné dans les bois à plus de 60km/heure. La bête était si rapide que mes chaussures s’envolèrent au détour d’une souche d’arbre. Mon short en fit de même et je me retrouvais à tenir mon boxer à la base des genoux. Le sol embrasé mes fesses nues!
Je gémissais de peur et de douleurs. Et comme par élan d’ étrange compassion, la bête me cala contre son immense torse velu et continua sa course vers je ne savais où!

Le "voyage" vers ma mort certaine était pour le moins, plus confortable à présent que le début du parcours. La force du déplacement étalait mon corps à moitié nu contre le pelage chaud de la bête. Son torse et son pectoral gigantesque et dur noyaient ma tête dans cette fourrure. Il y régnait une odeur de sueur et de domination diabolique. Mon pénis écrasait les briques qui lui servaient d'abdominaux. Mes bras entouraient son cou, aussi large et rugueux qu'un tronc. Mon genou, quand à lui balançait, coincé entre une cuisse puissante et sa verge dont le bout cognait le bas de ma cheville ( Quel monstre ! ). Enfin, mes orteils étaient frappés à chaque saut de la bête par d'énormes testicules, pendants et velus eux aussi.

Me retrouver à la merci d'un corps aussi puissant m'excitait finalement! Mon esprit était mêlé de peur et d'envies, si bien que mon trouble se durcit. Ceci n'échappa pas à la bête. Je l'entendis grogner, son torse vibrait. Et, en un mouvement, elle me jeta sur son épaule. Une épaule si large que j'en aurais fait mon nid. Sa main touchait mes fesses. Je mouillais de sentir son majeur dessiner le contour de mon anus. Plus sa démarche était brusque, plus son doigt s'enfonçait en moi, jusqu'à ce que celui-ci atteigne un point des plus sensible.
Était-il aussi excité que moi-même en poussant mes gémissements? Il me semblait que oui à en croire son doigt, aussi imposant qu’un sexe d’homme, fouiner dans mes voies intimes.
J'avais tellement chaud! Et ma bite, comme masturbée par son ventre n'arrangeait rien.


A chaque foulée, son majeur me baisait et s'écrasait sur ma prostate. Il ne me fallut pas longtemps pour venir sur son abdomen, en un dernier saut brutal qui secoua mon être de l'intérieur.

4 commentaires:

  1. très bien écris et chaud bouillant tout ça,j'attends la suite avec impatience.

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  2. Réponses
    1. OH c'est gentil, je suis entrain de taper la suite :)

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