mercredi 18 novembre 2015

Du bout des doigts - récit érotique

Voici le début d'un long récit que j'ai choppé sur doctissimo. Sur le forum, écrit par " romr ", l'histoire est bien écrite et suscite un peu de romantisme <3 ... Bonne lecture ^^


Chapitre 1


Mon cœur résonne contre le carrelage froid de la salle où je suis contraint de rester allongé.

Soudain, un son assourdissant déchire le silence qui venait de s’installer, puis j’entends le bruit d’un corps qui tombe sur le sol, à quelques mètres de moi.

Les cris reprennent, les pleurs aussi, vite réprimés par les hurlements et les menaces.




Tout près de moi, une femme d’une quarantaine d’années ne peut contenir les sanglots qui la submergent de nouveau.

J’ai peur pour elle… Peur qu’Ils arrivent… Peur qu’Ils viennent vers nous…

Juste à côté d’elle, un garçon de mon âge tend sa main en sa direction.

Garçon : Ça va aller maman… Mais il faut que t’arrêtes de pleurer… Sinon, Ils vont venir maman…

Je sens l’émotion du jeune homme dans sa voix alors qu’il vient de saisir fermement la main de la femme qui est à ses côtés. La peur qu’il éprouve, non pas pour lui, mais uniquement pour sa mère. J’observe son visage, ses traits fins, sa chevelure blonde et surtout son regard. Son regard qui ne quitte plus celui de sa mère, qui est braqué sur le sien.

Braqué…

Comme nous dans cette banque…


Il y a quelques minutes, trois hommes cagoulés ont déboulé dans la petite agence où je me trouvais. Chacun d’eux avait une arme à la main.

Je les ai vus entrer, franchir la porte automatique de la banque avant de hurler : « TOUT L’MONDE A TERRE ! »

Il y a eu des cris de surprise, des cris de peur... Mais peu à peu, nous nous sommes tous couchés.

« PERSONNE NE PARLE SINON J’VOUS METS UNE BALLE EN PLEINE TÊTE. C’EST CLAIR ? »


Depuis, je n’ai plus bougé d’un millimètre. La joue contre le carrelage froid. La tête tournée vers cette femme et son fils.


Et puis, il y a eu ce coup de feu qui a déchiré l’air. Ce bruit sourd d’un corps qui s’est effondré sur le sol, le corps d’un homme qui a osé protesté, qui a essayé de se rebeller, le corps d’un homme mort désormais…


Alors que je continue à fixer le jeune homme près de moi, entends des bruits de pas précipités qui s’approchent. Sûrement un des braqueurs qui doit vouloir se rendre dans le bureau situé derrière moi. Puis, je sens une forte pression contre ma jambe et le bruit de quelqu’un qui trébuche.

Braqueur : PUTAIN TOI ! J’SUIS SUR QU’TU L’AS FAIT EXPRÈS !

Personne n’ose bouger. Un silence total envahit de nouveau l’agence entière.

B : C’EST A TOI QU’JE PARLE !

Je sens alors un embout métallique et froid toucher mon bras.


Tout doucement, je tourne la tête et constate avec horreur que c’est le canon de son arme qui vient de se poser contre mon bras. Je lève ensuite mes yeux vers sa tête, masquée par cette affreuse cagoule qui restera à jamais dans ma mémoire.

B : T’as essayé d’me faire tomber p’tit connard !

A : Non, non, monsieur, j’vous jure…

B : Tu vas voir c’que j’fais aux p’tits cons d’ton espèce.

Il appuie avec son pied sur mon flanc afin que je me mette sur le dos.

Il place alors le canon de son arme contre mon front.

Je ne bouge plus, ne respire plus, sens des sueurs froides envahir de plus en plus mon corps. Puis, il descend son arme, la positionne sur ma bouche, sur mon cou, sur mon torse, sur mon cœur…

B : Si j’appuie, tu crèves…

Autre braqueur : Allez, arrête de jouer, on n’a pas l’temps.

Un homme cagoulé vient de poser sa main sur l’épaule de celui qui pointe son arme sur moi, puis il se dirige vers l’un des employés.

B : J’te préviens, p’tit con. Le moindre bruit et j’te mets une balle.

Il retire son arme et, pour la première fois depuis qu’il a trébuché sur ma jambe, je reprends ma respiration. Mais en s’éloignant de moi, l’homme déplace involontairement vers moi un petit amas de poussière qui se trouvait sur le sol.

Et soudain, je sens monter en moi un picotement dans le nez que je connais bien, annonciateur de mon allergie que je ne peux contrôler. Je tente de lutter quelques instants…
Oh non, pas là, pas maintenant !

Mais c’est déjà trop tard et l’écho de mon éternuement résonne dans le hall dévasté par la peur.

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